Un an...
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C'est étrange, voilà 3 jours que j'essaye d'écrire un article sur l'anniversaire de WonderBébé, et 3 jours que je n'y arrive pas. Mes billets finissent en brouillon et je passe à autre chose.
Etrange? Pas tant que ça peut-être. Même si j'aime beaucoup l'idée d'être lue par du monde, ma famille ou des inconnus, je considère aussi ce blog comme un journal que mon fils pourra lire plus tard, s'il le veut, pour imaginer un peu ce qu'était notre vie quand il est arrivé, comment nous avons appréhendé le quotidien, la joie et les difficultés qu'on a rencontré. Peut-être qu'un jour il aura envie de lire ce blog et avec un peu de chance il trouvera ça marrant de découvrir les histoires de son enfance. Mais on n'en est pas là. Heureusement, j'ai un peu de temps.
Tout ça pour dire quoi? Tout ça pour dire que c'est assez difficile de retranscrire ce premier anniversaire. Parce qu'à la fois il y avait de la nostalgie et de la fierté. Et aussi - et j'ai un peu honte de le dire - parce que ça ne m'a pas tant que ça chamboulée. Je m'imaginais verser une petite larme en repensant à sa naissance, me dire qu'il grandit vraiment trop vite, que je n'ai rien vu passer, que bientôt il n'aura plus besoin de moi... Mais en fait non. C'est vrai qu'il grandit vite, mais je pense avoir profité de chaque moment passé avec lui depuis qu'il est né, alors même si le temps passe vite, je n'ai pas de regret. C'est vrai qu'un jour il sera adulte et aura sa vie loin de nous mais je ne pense pas qu'il n'aura plus besoin de moi. Et puis il grandit c'est normal. Je ne fais pas partie de ces mères qui voudraient que leur enfant reste petit pour toujours. J'ai adoré pouponner c'est sûr, mais j'adore aussi le voir se mettre debout, esquisser ses premiers pas, tendre la main pour demander quelque chose, crier "Lapin" comme si sa vie en dépendait. Et je suis sûre que j'adorerais le voir courir, faire du vélo, aller à l'école, et tomber amoureux. Je suis persuadée que je serais toujours aussi fière de lui lorsqu'il ira dormir pour la première fois chez un copain ou qu'il partira de la maison pour s'installer dans son chez-lui.
Le temps passe vite c'est vrai, mais on n'a aucune prise là dessus. On ne peut que choisir de profiter des instants qu'on vit près de lui, l'accompagner dans ses apprentissages, l'aider à grandir et devenir un homme.
Alors oui il a eu un an, et j'ai eu un petit pincement au coeur, un instant je me suis remémorée ce que j'avais déjà vécu avec lui, sa naissance, ses premiers sourires, son odeur de bébé à la maternité, son premier "maman", les tétées difficiles et ses premiers biberons, sa première cuillère et ses petites mains attrapant son gobelet, la première fois qu'il s'est retourné, qu'il s'est assis tout seul, qu'il a rampé, qu'il s'est mis à quatre pattes. Mais ça n'a duré qu'un instant. Parce que je sais que dans un an, j'aurais encore des souvenirs à rajouter aux anciens, et ceci pendant des dizaines d'années. Et que je compte bien en profiter.
Photo : Clémentine Bessy-Roland.