Ma plus grande histoire d'amour...
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On pense souvent qu'avoir un enfant est le résultat d'un long processus de réflexion intense sur les pour et les contre. C'est parfois vrai, mais au final la décision se prend en un instant, quand on se dit : allons y, lançons nous. Et c'est très difficile de prendre conscience de la portée de cette décision avant d'être réellement enceinte. Mais une fois que c'est le cas, il y a plein de question qui nous viennent à l'esprit, comme si tout d'un coup on se rendait compte de ce qui allait se passer.
Je ne pense pas avoir été une femme enceinte particulièrement stressée ou nerveuse par ce qu'aller entraîner la naissance de notre petit bout. Je n'avais pas forcément peur de l'accouchement, ma grossesse était plutôt tranquille, j'ai eu de la chance. Mais j'avais tout de même sans arrêt des questions : comment il sera? Est ce que je serais une bonne mère? Est ce qu'il sera heureux? Des dizaines de questions...
Il y a une chose dont j'étais certaine c'est que WonderPapa serait un bon père, mais je me demandais quel père il serait. Un papa poule? Un papa cool? Un papa sérieux ou un papa qui joue? On connait l'homme avec lequel on vit, l'homme dont on est tombé amoureuse, mais difficile de savoir quel sorte de père il sera. Certes on peut se faire une idée mais...je crois que rien ne me préparais à leur relation.
Est ce que la distance entre eux, une semaine sur deux, exacerbe leur complicité? Sans doute, il n'empêche que j'entends souvent leurs rires résonner quand ils sont tous les deux. Parfois je me glisse même discrètement non loin d'eux et je les observe. Je les regarde jouer et se bidonner. WonderPapa a la patience que je n'ai pas, celle de répéter encore et encore les mêmes gestes, les mêmes jeux, les mêmes grimaces. Oh j'ai d'autres talents, je ne suis pas envieuse! Je suis heureuse de voir qu'ils ont leur "truc" entre eux, leurs codes pour se comprendre. Je ne me sens pas exclue de leur relation et pas seulement parce que j'ai WonderBébé pour moi toute seule une semaine sur deux (parce que bon y a pas que des bons côtés non plus, faut pas croire! Je ne l'ai que pour moi, mais pas seulement pour jouer! Pour pleurer, chouiner et râler aussi!). Je crois que leur relation me rassure. J'aurais toujours quelque chose à leur raconter quand ils s'engueuleront dans 16 ans! (ou dans 14 ans il parait que les enfants d'aujourd'hui sont précoces. Comment ça dans 12 ans?? Rêvons encore un peu voulez-vous?!)
Quelle que soit la façon dont on rêve les choses, elles ne se déroulent jamais comme on l'avait imaginé. Pour moi elles sont au-delà de mes attentes lorsque je les regarde tous les deux. Cette complicité vaut tout l'or du monde puisqu'elle a le visage de l'amour.