Quand lire transcende le goût de la vie.
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Depuis le début de ce blog j'ai une rubrique qui s'appelle "lire, rêver, réfléchir" qui devait servir à parler de mes lectures mais que je n'ai pas beaucoup utilisé pour le moment. J'ai décidé de remédier à ça, puisque passant la plupart de mes soirées seule, j'ai davantage de temps pour lire avant de dormir (le célibat à parfois du bon). En ce moment je lis un livre plutôt prometteur dont je vous parlerais dés que je l'aurais fini, mais aujourd'hui je voudrais vous parler de deux de mes lectures d'été (oui je sais ça date, mais pour tout vous dire j'avais à cette époque commencé un billet sur le sujet et je ne l'ai jamais publié) : L'île des oubliés de Victoria Hislop et L'école des saveurs de Erica Bauermeister.
Je ne vais pas vous faire de résumé parce qu'il suffit de taper les titres dans un moteur de recherches pour en trouver et que ce n'est pas le plus intéressant au final, mais je vais essayer de vous transmettre un peu de ce qui m'a plu dans ces livres.
L'île des oubliés retrace l'histoire d'une famille à travers les années sur fond d'histoire vraie puisque le récit se déroule en partie sur une île qui existe et qui servait de colonie pour lépreux. Ce livre parle donc de la maladie, de la difficulté des rapports sociaux, du regard des autres face à la tragédie de la lèpre, mais ce livre parle surtout de vie. De la vie dans toute sa splendeur, dans ses drames et ses bonheurs, dans l'amour,la compassion et l'espoir. C'est une histoire touchante et dramatique mais jamais larmoyante et surtout elle se déroule sur plusieurs générations et c'est un genre que j'adore! L'écriture est facile d'accès mais généreuse en détails et en émotions et l'histoire se dévore d'une seule traite. Si vous aimez les épopées familiales lancez-vous, vous ne serez pas déçus!
L'école des saveurs est d'un genre totalement différent mais j'ai vraiment adoré lire ce livre. Comment vous dire....ça parle de cuisine. De cuisine et d'amour. De cuisine et de vie. De cuisine et de rapports humains. On découvre au fil des pages des portraits de personnages qui se retrouvent à la faveur d'un cours de cuisine, et les histoires se frôlent, se mêlent, s'entrechoquent, avec une subtilité dans le ton et une douceur dans l'écriture qui fait que ce livre se déguste comme un gâteau moelleux. Le fond de l'histoire est lumineux, simple mais magnifique. Et la forme....ah la forme! On pourrait presque sentir les odeurs de cuisine, le parfum des épices, les couleurs des tomates, le fondant du chocolat...les mots sont comme des goûts sous la langue, ils donnent envie de cuisiner mais aussi d'utiliser chacun de ses sens pleinement pour apprécier la vie. Voilà, c'est vraiment l'impression qui m'est restée en refermant ce livre : l'envie de goûter, sentir, ressentir la vie! Et lorsqu'un roman me procure un tel plaisir je n'ai qu'une envie : le partager!