My little man

My little man

Mon petit homme...

Quand tu es arrivé dans nos vies, on t'attendait sans oser t'espérer, on te rêvait déjà dans nos bras. J'ai eu envie de courir et le crier au monde entier.

Dans mon ventre, tu m'as vite fait comprendre que le jus d'orange tu n'aimais pas ça, que les hamburgers c'était à petite dose, mais que les haricots verts à 1h du matin ça ne te dérangeait pas.

Tu as dit ok pour que je continue à courir partout au boulot mais au bout de six mois, tu m'as clairement signifié qu'il fallait que je me repose parce que tu prenais beaucoup de place dans mon ventre et dans ma tête.

Tu étais déjà très à l'écoute, tu me répondais quand je te parlais, tu adorais les bains chauds mais dés que je m'allongeais tu faisais la java.

Au bout de huit mois, tu t'es dis qu'on était vraiment pressé de te voir et que tu étais prêt à faire le grand saut. J'étais impatiente et sereine.

La première fois que je t'ai vu, je ne saurais dire ce que j'ai pensé. Trop d'émotions, trop de pensées contradictoires et peut-être pas de pensées du tout. Juste un bonheur intense, je me suis dit que c'était le plus beau jour de ma vie. Mais je me trompais.

Je me trompais parce que tous les jours qui ont suivis ont été plus beaux encore, que la joie de te voir grandir et t'épanouir est indescriptible.

Tu m'as appris la patience, et l'impatience aussi. Celle d'avoir hâte que tu te réveilles pour te prendre dans mes bras, celle que tu dises tes premiers mots et fasse tes premiers pas.

Tu m'as appris la peur, celle qu'il t'arrive du mal ou qu'ils nous arrive quelque chose à nous tes parents et que tu restes seul. Je n'y avais jamais pensé avant. Mais tu m'as aussi appris le courage d'affronter tout ça.

Tu m'as appris qu'on peut s'émerveiller d'un rien. D'un sourire, d'un rayon de soleil, du vent qui fait bouger ton mobile, d'une fleur qui embaume.

Tu m'as appris qu'être mère c'est tout remettre en question. Tout le temps. Pour tout. Et que ça ne s'arrêtera plus jamais.

Tu m'as appris que parfois il faut savoir s'arrêter et souffler pour pouvoir mieux avancer. Que prendre le temps de te connaître, de me connaître ça pouvait tout changer entre nous.

Tu m'as appris que je n'étais pas si gentille que je le pensais. Que je pouvais être sur la défensive quand on s'approchait trop de toi. Que je pouvais être en colère si on ne prenait pas assez soin de toi.

Tu m'as appris l'humilité. Que je ne savais pas tout. Qu'en fait, je ne savais rien. Et que toutes les certitudes que j'avais avant ta naissance, ce n'était que du vent.

Que la vraie vie c'est là, tout de suite, maintenant. Et qu'elle n'attend pas.

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