La culpabilité de la mère au foyer.
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J'adore repasser. Et faire la cuisine. Et coudre. Et je ne peux pas dire que je déteste faire le ménage, nettoyer, passer l'aspirateur, ranger, ça me détend, ça m'aide à réfléchir. Oui je sais vous vous dites surement que ça craint. Moi aussi. Enfin j'ai arrêté d'y penser maintenant mais je me suis quand même sentie coupable d'aimer tout ça.
C'est vrai quoi, des siècles de féminisme, de lutte acharnée pour l'égalité hommes/femmes, tout ça pour arriver à ça? A l'épanouissement dans le ménage et l'éducation des enfants? Difficile à assumer hein!
Je suis sûre que je ne suis pas la seule. A aimer ça et à me poser des questions. Le jour où je me suis rendue compte qu'être à la maison à m'occuper de WonderBébé et à accomplir les tâches quotidienne me rendait heureuse, j'ai flippé. Vraiment. J'ai pensé à mes parents qui avaient probablement plus d'ambitions pour moi. Aux études que je n'ai jamais terminées mais pour lesquelles je n'étais pas mauvaises. Et à ces luttes féministes aussi, on y revient toujours. J'ai pensé à ces femmes qui luttent pour conjuguer leur vie professionnelle, maritale et parentale. Celles qui se battent pour ne pas avoir à lâcher leur job quand elles deviennent mères, qui doivent jongler entre la crèche et leurs horaires de boulot, qui essayent de passer le maximum de temps avec leur famille sans mettre de côté leurs obligations professionnelles. Et à moi qui aime repasser et faire la vaisselle. Je ne dis pas que c'est pour toute la vie, ou que je n'ai pas de rêves d'accomplissement personnel au delà de mon couple ou de mon fils. Mais pour le moment ce qui m'éclate c'est accomplir toutes ces tâches quotidiennes, les fameuses tâches ménagères.
Alors pour le moment, je choisis ce qui me rend heureuse. Parce que j'ai la possibilité de faire un choix, j'en suis consciente. Parce que nous avons choisi un certain mode de vie et que WonderPapa a les revenus suffisants pour qu'on puisse vivre bien. Et je sais bien que c'est une chance parce que toutes les femmes ( et les hommes ne les oublions pas) n'ont pas la possibilités de choisir comment ils veulent vivre. Mais peut-être aussi que toutes ces luttes féministes (qui ne sont pas terminées, je le sais, ne vous méprenez pas sur ce que je pense), peut-être que ça nous a aussi permis de choisir celle que l'on veut être. Etre mère au foyer peut être un choix et non une fatalité. Tout comme travailler.