Quels choix pour le bonheur?

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Dans la vie on fait une quantité de choix, ils rythment notre existence, on dit que nos choix nous définissent, honnêtement je ne sais pas, mais ils sont une voie, et peut-être même une voix, qui trace un chemin. Dans les romans, ou les films, j'entends souvent : "on a toujours le choix", cette phrase me laisse toujours pensive, j'aimerais y croire, mais je n'en suis pas persuadée. Je pense que nos choix sont toujours conditionnés par tout un tas de facteurs externes et internes, notre environnement, notre famille, nos souvenirs, notre éducation, nos envies, la vision que l'on a de nous même. Que la situation joue également, et qu'on peut parfois faire des choix désespéré lorsque la situation semble désespérée.

Quelle relation avec le bonheur? Mon expérience personnelle me dit que le bonheur est dans le choix assumé. Celui que l'on a fait en sentant que c'était la meilleure chose à faire pour soi-même. Celui qui semble s'être imposé à nous. Est-ce qu'on peut faire le choix d'être heureux? Là encore, je l'ai beaucoup entendu, mais je ne l'ai pas vécu. Je suis admirative des gens qui réussissent à être heureux simplement en l'ayant décidé, quelle que soit la situation. A mon avis, il faut pouvoir prendre énormément de recul pour y arriver. La méditation peut-être?

Ne sachant donc pas être heureuse simplement en le décidant, je me suis donc penchée sur mes choix. Et je me suis rendue compte que je ne regrettais aucun des choix que j'avais fait en mon âme et conscience. Chaque fois que j'ai pris une décision que je sentais bonne pour moi, sans me sentir acculée par la nécessité de choisir là tout de suite, chaque fois cette décision et ce qui en a découlé m'a rendue heureuse : emménager avec WonderPapa au bout de quelques semaines, faire un enfant, être mère au foyer. Tous ces choix m'ont rendue vraiment, vraiment heureuse, parce que je me suis sentie exactement à l'endroit où je devais être, je me suis sentie à ma place.

Tout ceci parce qu'ils étaient totalement assumés, parce que j'en étais l'unique détentrice. Mais la situation change parfois et les choix d'hier ne sont pas toujours valables aujourd'hui. Décider de rester à la maison auprès de WonderBébé il y a trois ans, ça m'a comblée, vraiment. Il y a eu des moments difficiles, des instants de ras-le-bol, mais je me suis vraiment sentie à ma place. Aujourd'hui, je suis à la maison, mais ce n'est pas un choix, c'est parce que je ne trouve pas de travail. Et je subis la situation. J'ai beau essayer de prendre le bon côté des choses, d'en profiter pour faire des choses pour moi, d'avancer quand même dans mes projets, de passer du temps avec mes enfants, je n'ai pas choisi cette situation. Bon OK, si on part de très loin, le fait de ne pas avoir de travail aujourd'hui est le résultat de tout un tas de choix que j'ai fait depuis de nombreuses années, mais je ne sais pas résonner comme ça, la vie fluctue, je change chaque jour, je n'ai pas une sorte de plan global qui régit ma vie.

Je suis profondément convaincue que tout ce que nous décidons par nous même ne peut pas nous faire de mal, qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, mais seulement des décisions que nous prenons, et qui si elles sont assumées ne peuvent que nous apporter quelque chose. C'est l'argument que je donnais lorsqu'on me disait que j'étais dingue de vouloir accoucher sans péridurale (je vous en parlais ici), et que certaines femmes me disaient : "moi j'ai accouché sans péridurale, ça fait super mal". Je répondais toujours : effectivement lorsqu'on n'y est pas préparé, ça doit être extrêmement douloureux (je pense même que la douleur n'est pas seulement physique), mais moi cet accouchement je le choisis, j'en fais une décision, et cette décision je peux vous l'assurer fait partie de celles qui m'ont fait grandir.

Alors je vais continuer à faire des choix, des petits et des grands, des qui ne vont pas changer ma vie, et d'autres qui me rendront pleinement heureuse. Mais dans tous les cas, je sais que choisir me fera avancer, et finalement je pense que c'est le plus important.