La mémoire courte.

Je ne sais pas si ça vous arrive parfois, mais moi je me rends compte qu'il m'arrive d'avoir la mémoire courte, surtout en ce qui concerne WonderBébé. Je m'explique : j'ai profité de mes vacances pour me replonger un peu dans certains livres que j'affectionne particulièrement concernant la parentalité. Je l'ai fait parce que j'en ai ressenti le besoin après trois jours de vacances, lorsque je me suis rendue compte que la fatigue de la grossesse plus celle que j'avais accumulée avec le boulot, ne faisait pas bon ménage avec un petit garçon très heureux d'avoir sa maman un peu plus disponible, et que si je ne prenais pas rapidement du recul, les vacances allaient avoir un petit goût d'enfer.

Quand je dis que j'ai la mémoire courte, c'est parce qu'il a suffit de relire quelques pages et d'appliquer ce que je considère comme une évidence (mais que j'oublie aussi facilement) pour que mes relations avec mon fils soient plus apaisées et que nous passions des moments plus calmes et plus riches.

Mais de quels principes parle-t-on exactement? Accepter que notre enfant ne soit qu'un enfant, quand bien même il s'exprime très bien et est très autonome, WonderBébé n'a que 2 ans et trois mois et j'ai parfois tendance à le grandir. Evidemment il a des moments de colère et de frustration, il crie, il chouine quand il est fatigué, il s'énerve lorsque je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Mais tout ça c'est de son âge, et accepter ses émotions, ses frustrations, ses colères et surtout l'aider à traverser ces moments et à mettre des mots dessus, ça ça l'aide vraiment. En réalité, je peux même dire que ça nous aide, parce que les difficultés durent moins longtemps et en acceptant lui et moi nos émotions, on passe plus rapidement à autre chose. Car il s'agit également de mes émotions, savoir lui en parler, ne pas taire ce que je ressens, en expliquant pourquoi je suis en colère si je le suis, ça lui permet de ne pas être inquiet et de ne pas craindre ni ses émotions, ni les miennes, ni celles de n'importe qui.

Accepter aussi que notre fils est une personne à part entière, pas un prolongement de nous même. Qu'il a ses propres préoccupations, ses propres désirs et envies et que tout ça n'est pas toujours compatibles avec ce que nous nous voulons. Décider que notre enfant ne doit pas nous être soumis, que le dominer pour qu'il obéisse ne fera pas de lui une personne libre de ses choix plus tard.

Ce sont des convictions que j'ai depuis toujours je pense, et que je verbalise plus maintenant que je suis maman, mais elles ont surtout un réel impact sur la relation que j'ai avec WonderBébé et je pense même qu'elles ont un effet vraiment bénéfique sur notre vie de famille à tous les trois, puisque nous en parlons beaucoup avec WonderPapa.

Alors certes, ce n'est pas facile tous les jours, parfois on est fatigués, on voudrait que les choses aillent plus vite, qu'il nous obéisse sans broncher parce qu'on veut faire telle activité maintenant et pas plus tard, parce qu'on a décidé que c'était comme ça et pas autrement. Alors on force, on râle, on crie même parfois. Et ça ne fonctionne pas, ça empire, on se bloque, il se bloque. Dans ces moments, tout ce qu'il nous reste à faire c'est respirer un grand coup et se poser, juste une minute, juste le temps de se demander : qu'est ce que je suis en train de faire? Est-ce vraiment important? Y a-t-il un autre moyen de le faire de façon à ce que tout le monde y trouve son compte et surtout de façon à ce que chacun se sente respecté pour ce qu'il est.

Etre parent s'apprend jour après jour, il y a des jours avec et des jours sans, pour moi l'important c'est de toujours faire de son mieux, et aussi d'accepter de se remettre en question chaque matin si nécessaire pour avancer tous ensemble.

La mémoire courte.

Au fait, pour ceux et celles d'entre vous que ça intéresserais, les lectures auxquelles je fais références sont les deux livres d'Isabelle Filliozat : "Au coeur des émotions de l'enfant" et "Il n'y a pas de parent parfait", même si ce dont je parle dans cet article se retrouve surtout dans le premier ouvrage. Le second parle de la relation entre notre enfance et notre façon d'être avec nos enfants, vaste sujet extrêmement intéressant et traité par cette auteur que je j'admire beaucoup, avec beaucoup de justesse.

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